Tableau Empire Restauration beau portrait d'une jeune artiste

Bonjour les ours,

Cela fait plusieurs mois que j'essaie d'identifier ce beau petit tableau mais je suis pas beaucoup plus avancé qu'au début de mes recherches.
Il s'agit du portrait d'une jeune artiste ou d'une jeune fille fille de la bonne société s'adonnant à sa passion pour la peinture.
J'ai réussi à identifier le cachet du fabricant de la toile à savoir Belot rue de l'Arbre-Sec nr 3 ce qui confirme la datation entre 1806 et 1824 (https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:Tyiq2XQ4czwJ:https://www.labreuche-fournisseurs-artistes-paris.fr/fournisseur/belot-bellot.html+&cd=1&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-b-d) Le cadre semble également être d'époque.
Les habits de la jeune femme pourraient donner plus d'infos mais je n'ai pas réussi à trouver plus d'infos sur ce point.
Au dos du tableau sur le cadre il y a une inscription "Mlle Daxxxxxxx"       désignant sans doute le sujet du tableau.
Si vous arrivez à déchiffrer ce nom je suis preneur      
Dimensions toile 27cm x 21,5cm (35,5cm x 29,5cm avec cadre).

Merci d'avance pour vos avis      

P.S. : si un modérateur pouvait remettre les photos à l'endroit ça serait parfait (ça fait dix fois que j'essaie ça me rend fou..... )

salut!
perso je lis mlle Daudignac

peut etre un lien ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9mence_Sophie_de_Serm%C3%A9zy

Oui Lavache , ça peut le faire .. d'ailleurs le buste à ses cotés serait un indice !!

Me too Daudignac

oui ce n'est pas un pinceau qu'elle a à la main mais un outil
une mirette
peut-être avec ébauchoir à l'autre bout

"Sculptrice française (née à Lyon (Rhône) en 1767, décédée à Charentay (Rhône) en 1850), Mme de Sermézy suit l’enseignement de Joseph Chinard"
Née Daudignac

[quote="isma"]oui ce n'est pas un pinceau qu'elle a à la main mais un outil https://mom.maison-objet.com/fr/marque/7113/daudignac
une mirette
peut-être avec ébauchoir à l'autre bout



https://mom.maison-objet.com/fr/marque/7113/daudignac


Peut etre une des première affiches publicitaires ?......

La source

Bonjour, il serait peut-être intéressant de s'interroger sur le peintre maintenant ....ce n'est pas un autoportrait
Remettre les photos à l'endroit et zoomer sur une éventuelle signature ???

EmSi a écrit:

Bonjour, il serait peut-être intéressant de s'interroger sur le peintre maintenant ....ce n'est pas un autoportrait
Remettre les photos à l'endroit et zoomer sur une éventuelle signature ???

Merci à tous pour ces informations
Je me pose juste la question de la datation du tableau car en 1806 elle devait avoir près de 30 ans or la jeune femme dans le tableau semble avoir la vingtaine, le tableau est sans doute plus ancien peut être vers 1800....
Il n'y a pas de signature malheureusement j'ai bien regardé chaque millimètre, je l'ai même décadré sans rien trouver.
A chercher peut être du côté du cercle d'artistes qu'elle fréquentait à Lyon.  
Cf ci-dessous (source Wikipedia) :
Clémence de Sermézy installe son atelier au premier étage de la maison Boulard de Gattilier au no 31 place Bellecour2, où se réunit l’élite intellectuelle et artistique de Lyon, qualifiée par Mme Lenormand de « pléiade d’hommes fort distingués, diversement doués, mais presque tous éminents dont Lyon se glorifiait ».
La plupart des célèbres Lyonnais qui se rassemblent dans le salon de Mme de Sermézy sont non seulement ses hôtes, mais également ses modèles. Parmi les personnalités qui fréquentent ce cercle figurent son professeur Joseph Chinard, avec qui elle a également tissé des liens d’amitié, les peintres Pierre Révoil et Fleury François Richard, considérés comme « les maîtres de l’École de Lyon », Jean-François Bellay, Camille Jordan, ou encore Jean-Baptiste Dugas-Montbel. D’illustres personnalités extérieures à la ville de Lyon eurent également l’occasion de s’y rendre, comme c’est notamment le cas de François-Joseph Talma, Mathieu de Montmorency-Laval, Germaine de Staël, ou encore Juliette Récamier pendant leur exil.

  Vendu chez Millon, aux Aubaines du 116  le Mardi 21 Juillet 2020
proposé 2 fois précédemment toujours chez Millon le 13 mars et du 17 au 29 juin 2020

Ils n'en savent pas plus bien entendu !
Tu as fait une jolie acquisition

EmSi a écrit:

  Vendu chez Millon, aux Aubaines du 116  le Mardi 21 Juillet 2020
proposé 2 fois précédemment toujours chez Millon le 13 mars et du 17 au 29 juin 2020

Ils n'en savent pas plus bien entendu !
Tu as fait une jolie acquisition  

Oui, à force de trimballer le tableau d'une vente à l'autre ils ont fait un trou dans la toile (au niveau du fond noir heureusement ... ) donc du coup le prix était vraiment accessible.

https://www.millon.com/lot/106791/12813334?
c'est bien d'avoir le lien comme ça on a une vue en gros plan avec moins de reflets  

moi je trouve que 30 ans ça  peut le faire aussi
c'est peut-être la coiffure qui donne ce côté plus juvénile, les vêtements

est-ce aussi très réaliste et surtout très précis ?
Révoil et notre peintre n'ont déjà pas bien l'air d'accord sur son nez  


il y a un petit souci sur la sculpture
mains un peu petites et tête un peu grosse
mais c'est aussi un peu les conventions de l'époque qu'on retrouve particulièrement dans les miniatures (les portraits donnent volontairement plus d'importance au visage)
certains peintres ont aussi ce défaut  (et s'en corrigent ou pas)

elle a emprunté son châle à Firmin Massot ?  

circa 1810 31x27


1817

la mise en situation ? (d'ailleurs étonnant ce portrait sensé être le portrait d'Amélie Munier-Romilly (1788-1875), vers 1818
qui semble plutôt nous présenter une sculptrice qu'un peintre)

http://www.firminmassot.ch/

côté mode on doit quand-même pas être d'une fourchette 1805/1815
1812



possible d'avoir une meilleure photo sur la partie avec le numéro ?
il y a quelques chose d'écrit à côté ?

sans signature ça va quand même être un peu difficile de l'attribuer à moins que ce portrait ait été référencé, connu à l'époque, tracé dans une collection, un ouvrage ou la famille...
ou qu'il y en ait une esquisse quelque part

mince je croyais que c'était la rue de l'Arbre sec à Lyon
en plus le fournisseur est à Paris

et déjà peut-être un flou sur les dates de ce cachet ?
https://www.ffcr.fr/files/pdf/labreuche_recherche.pdf

et encore une fois la fourniture peut-être plus ancienne que l'exécution

c'est quoi le trip ?
dresser la liste des peintres se fournissant chez Belot (déjà trouvé une petite vingtaine)
éliminer ceux pour qui les dates où le style ne peuvent coller
peut-être un nom qui va croiser celui de notre Clémence
???

et avec un peu de chance on retrouve le tabouret  

isma parle d'un petit problème sur le buste. Elle est gentille isma! Un énorme problème, oui, sur ce buste qui penche du côté ou il va tomber, dont la perspective est épouvantable avec le sein droit qui lui aussi va, et même est en train de tomber. Même le rendu du marbre ou du plâtre est déplorable. Non, sérieusement, la représentation de cette sculpture est le gros point faible de cette petite toile. C'est même incompréhensible car le reste est assez bien rendu.
Pourtant ce buste justement peut aider à retrouver le modèle. Car je ne crois pas une minute à la thèse Daudignac. L'inscription est récente et à l'époque ou ce tableau a été peint, pourquoi Mademoiselle alors que le supposé modèle est Madame depuis vingt bonnes années. Sa fille? En datation, cela pourrait coller mais pareil, sa fille est Mademoiselle de Sermézy et pas Daudignac.
Le buste, par contre, semble bien être l'un des innombrables bustes d'après la vénus Médicis. Qui va se taper tous les catalogues des salons de l'époque (y compris provinciaux) et autres ouvrages descriptifs, pour retrouver une femme sculpteur, ou une sculptrice auteur d'un buste d'après la vénus Médicis?

saintluc a écrit:

Qui va se taper tous les catalogues des salons de l'époque (y compris provinciaux) et autres ouvrages descriptifs, pour retrouver une femme sculpteur, ou une sculptrice auteur d'un buste d'après la vénus Médicis?

Je peux pas j'ai piscine ...

Moi, j'avais lu d'Aubigné mais maintenons d'Audignac à la majorité.

saintluc a écrit:

isma parle d'un petit problème sur le buste. Elle est gentille isma! Un énorme problème, oui,  

ben oui mais la dernière fois tu m'as dit au sujet d'un autre peintre que j'avais été dure
j'avais d'ailleurs écrit "élève" "peintre à ses début" puis j'ai enlevé
je voudrais pas qu'il/elle aille se jeter au rhône, j'en serais chagrin

j'ai retrouvé les franges un peu en paquets (mauvaise lessive ?) et les fossettes au mention  
à défaut d'être lui ça nous confirme plus ou moins l'époque (+- 1811)  et nous fait découvrir un peintre (à moi en tous cas)
Auguste-François Laby


tout à l'heure j'ai croisé ça qui m'a bien amusée
pauvre gamine
https://thegazeofaparisienne.com/2015/09/09/collection-lambert-le-musee-imaginaire-de-patrice-chereau/img_3661/


donc on aurait le portrait d'une sculptrice peint vers 1810 par un/une peintre se fournissant à Paris chez Belot et pas très doué pour les décors, les objets et la perspective (donc une femme ?   )
et qui aurait fait un buste d'après la vénus Médicis (ce qui correspond à une légion d'étudiants des beaux-Arts et autres écoles)
et aussi peut-être un souci avec ses encollages

on est pas rendus

lechineuretsonlaguiole a écrit:

Je peux pas j'ai piscine ...

je peux aller avec toi ?
on se fera un water polo à deux

Ah oui, Auguste François Laby qui avait complètement raté le portrait d'un franciscain. Depuis on dit que Laby ne fait pas le moine.

Super sujet. merci à tous.

Quelques réflexions, tardives , sur cette toile intéressante :

1) le nom inscrit sur le châssis est-il celui de la personne portraiturée, ou celui de la propriétaire
de la toile ? les deux hypothèses sont à envisager.

2) la date de cette oeuvre : la fourchette 1806-1824, telle que suggérée dès le début dans le premier post
ne provient que du site Labreuche, certes bien utile, mais qui a le défaut de ne dater que les marques apposées sur
des oeuvres qu'ils ont pu dater.
Je pense pouvoir contester cette date, à la lecture du "Traité de la Peinture au Pastel" de 1788, dans lequel
on apprend qu'à cette date, Belot était déjà installé au 3, rue de l'Arbre sec :
"Michel BELOT (1730–1792), 3, rue de l'Arbre-sec, Paris, painter, dealer, marchand de couleurs, fabricant de vernis, mentioned by Chaperon 1788, p. 161 (Source : « Traité de la peinture au pastel », 1788)

3) S'il s'agit bien de Clémence Sophie Daudignac (future Mme de Sermézy), que l'inscription au dos soit contemporaine du portrait ou postérieure,
ce portrait aurait été fait avant son mariage de 1789. Cela me semble beaucoup plus crédible si l'on considère l'âge apparent du modèle, et
le fait qu'elle porte une bague au majeur de la main droite et non pas à l'annulaire de la main gauche.

4) Tout à fait d'accord avec saintluc sur l'"énorme problème, oui, sur ce buste qui penche du côté ou il va tomber, dont la perspective est épouvantable avec le sein droit qui lui aussi va, et même est en train de tomber. Même le rendu du marbre ou du plâtre est déplorable. Non, sérieusement, la représentation de cette sculpture est le gros point faible de cette petite toile." Toujours dans l'hypothèse d'un portrait de la jeune demoiselle Daudignac, nous noterons qu'elle n'avait pas encore été
l'élève de Joseph Chinard avant 1790 et l'on peut lui pardonner la piètre qualité de ses premières tentatives en sculpture.
De la notice Sermézy sur Wikipédia, je relève :
« Les premières années de Clémence Daudignac restent inconnues puisque que l’« on ne sait rien de l’enfance et de la jeunesse de l’artiste, sinon qu’elle dû recevoir une très solide éducation. » En effet, « on passe sans transition de son acte de baptême à son contrat de mariage »
et surtout ce qu'en dit Phillipe Durey, « Clémence Sophie de Sermézy », in Peintres et sculpteurs lyonnais de la Révolution à l’Empire, 1990.
ce dernierremarque que « le premier signe, isolé, de ses goûts pour la sculpture, serait un médaillon représentant une jeune femme
en Diane, datée de 1792 " ... on est en droit de penser que ses premières tentatives, antérieures à 1789, n'ont pas été conservées.

nucingen a écrit:

3) S'il s'agit bien de Clémence Sophie Daudignac (future Mme de Sermézy), que l'inscription au dos soit contemporaine du portrait ou postérieure,
ce portrait aurait été fait avant son mariage de 1789. Cela me semble beaucoup plus crédible si l'on considère l'âge apparent du modèle, et
le fait qu'elle porte une bague au majeur de la main droite et non pas à l'annulaire de la main gauche.

sauf que les vêtements et la coiffure ne nous situent pas en 1789

d'ailleurs pour la coiffure j'avais cette petite sélection de Boilly (surnommé le roi de la guiche) vers 1810 aussi

nucingen a écrit:

le fait qu'elle porte une bague au majeur de la main droite et non pas à l'annulaire de la main gauche.

Comment tu fais pour voir l'annulaire de sa main gauche ?

oui difficile 
en tous cas on dirait qu'elle en porte une à l'index gauche

Citation :

possible d'avoir une meilleure photo sur la partie avec le numéro ?
il y a quelque chose d'écrit à côté ?

A priori il n'y a pas de bague à la main gauche.
Il n'y a rien à côté des numéros qui sont difficilement lisibles quelque soit l'éclairage.
A mon avis le nom marqué au dos (au stylo ???) est l’œuvre d'un ancien propriétaire du tableau qui a du faire les mêmes recherches que nous.

La"première fois" , mais est-ce réellement la première fois ? que ce tableau a été mis à la vente chez MILLON, c'était le 13 mars 2020, une vente intitulée " MON CHEZ MOI " dans laquelle les artistes "école de ....."
pullulent sans autre forme de procès
Ne venait pas d'une collection ou d'une succession, ou tout au mois pas nommé.

Stejar l'a donc acheté, lui, chez Millon le 21 juillet 2020

Aucune provenance indiquée ??, quelqu'un a bien déposé ce tableau à la vente, la trace doit être là

https://www.millon.com/catalogue/102991?lang=fr&sold=&offset=50&max=50&sort=num
Informations sur la vente - MON CHEZ MOI
Expositions publiques
Jeudi 12 mars de 10h à 18h
Vendredi 13 mars de 10h à 12h

Pour plus d'informations complémentaires
Lucile CLEMENT
lclement@millon.com