Paire de grandes potiches godronnées décor bleu.

MessageSujet: Re: Paire de grandes potiches godronnées décor bleu. Aujourd'hui à 16:20 Répondre en citant
Quelqu'un il n'y a pas si longtemps conseillait les musées, salles de vente etc pour apprendre à faire la distinction entre le vrai et le faux.
Ca me paraissait très fondé.
Mais si les salles de vente commencent à présenter des objets comme étant du Delft (c'est un exemple) alors que ça n'en est pas, celui qui vient apprendre repart avec de fausses connaissances.
Et avec un peu de chance les partage et les transmet sur ce genre de forum...
Idem pour les livres où il y a certainement plein d'erreurs et pourquoi pas aussi pour les musées...
Le serpent se mord la queue

tu as raison

Et en plus je suis bien de mon avis!
Abemus papam!

Comment cela marche en France en sdv? En Angleterre on a un garantie, si l'objet est mal identifié ou attribué et si on a la preuve de cela après l'achat, on est remboursé...

Oui et non, car paradoxalement le prix est souvent une indication intéressante. Lorsque l'on s'intéresse à quelque chose, je pense qu'il est important de savoir "combien ça se vend". Je pense que ça peut permettre d'éviter les erreurs dans la mesure où un "bon" objet (dans le sens "authentique") vendu à trop bas prix, c'est souvent louche... (J'exclue bien sur les chines où le vendeur ne connaissait pas son objet, et certaines ventes aux enchères où il y a du stock à débarrasser.)
Maintenant c'est aussi vrai que ce n'est pas parce que c'est vendu cher que c'est forcément bon...

Et pour ce qui est des salles des ventes qui vendent du Delft qui est en réalité du Desvres (ou autre chose), il suffit de faire un tour quotidien sur Interenchères pour voir que ce n'est pas triste... Régulièrement je me dis en plaisantant : "Eh bien... Si le Delft ressemblait à ça, je ne pense pas que j'en ferais collection..."
Ce qui m'énerve aussi ce sont les pièces sur lesquelles le commissaire priseur a visiblement vu que quelque chose n'allait pas, et pour lesquelles il est indiqué "Delft fin XIXe". Fin XIXe c'est simple, il ne restait plus que la Bouteille de Porcelaine comme manufacture, et toutes les pièces provenant de là-bas sont facilement identifiables par leur marque. S'il n'y a pas de marque ou s'il y a une marque différente, c'est que ce n'est pas du Delft...

J'ai l'impression qu'il y a un truc qui m'échappe...
Qui dans cette histoire pourrait apporter la preuve que ce vase n'a pas été correctement identifié?
Une autre salle de vente?

Anne Tique a écrit:

Comment cela marche en France en sdv? En Angleterre on a un garantie, si l'objet est mal identifié ou attribué et si on a la preuve de cela après l'achat, on est remboursé...

Normalement c'est le cas aussi en France. Aucune réclamation n'est acceptée concernant l'état des objets, mais si l'objet a été mal authentifié on peut normalement se faire rembourser. Normalement... Car comment prouver au commissaire priseur qu'il a eu tort ?
J'ai vu une fois un cas où ça a fonctionné : Lors d'une vente courante (où le commissaire priseur passait les objets à toute vitesse) un type avait acheté une miniature sur ivoire, et en démontant l'encadrement pour nettoyer il s'est rendu compte qu'il s'agissait d'une gouache sur papier. Il l'a ramenée avec sa facture et on l'a remboursé.

Après, certains commissaires priseurs sont surement assez conciliants. Je vois régulièrement dans des ventes des objets qui avaient normalement été vendus la semaine précédente...
Mais à l'inverse, avec certains il faut se méfier. Car la seule chose qui prouve l'attribution de l'objet, c'est la facture. Ce qui est inscrit sur le catalogue ou le site Internet de la salle des ventes, c'est à titre purement indicatif.
L'exemple que j'ai déjà vu c'est un tableau, annoncé comme "Ecole française XVIIIe" sur Internet. Je vais le voir lors de l'exposition, et j'avais vraiment un doute... Quand je remarque alors que sur le catalogue papier il était désormais écrit "Ecole française XIXe". Donc j'ai attendu de voir ce que le commissaire priseur allait dire lors de la vente, et il a simplement présenté une "Huile sur panneau représentant une scène religieuse". Donc là aucun recours...

Merci Antoine, intéressant ce sujet.

oui ,ils remboursent ,ça été le cas pour un objet que j'avais acheté ,il y a même un délais de reclam
a Drouot Montmartre ,il y a trois semaines annoncé jouve ,l'objet circule vite fait devant nous ,je fait non de la tête ,le commissaire le voit il dit aussitôt "Ruelland alors
mais c'etait aucun des deux ,le vase est parti 120 euros ..............
il reviendra sur ebay avec un dans le gout de a 200 euros voilà
les acheteurs font aussi la chanson ,il faut arreter d'acheter a tout va
c'est pouyr cela que je "rabache " que la connaissance est la clé de tout

Excellent exemple d'attribution dans un musée : http://closdesvolontaires.blog.lemonde.fr/2012/03/06/geo-martel/
voir l'article d'origine : http://www.amisdesevres.com/revues-sevres/sommaires-des-revues/sevres-n%c2%b020/
C'est pour cela que régulièrement, dans les musée, les "experts" revoient les attributions à la lumière des découvertes.

Pour l'anecdote, le journaliste s'est largement trompé..... Le bacchus de Bruxelles a été la source d'inspiration de Géo Martel et non comme il l'écrit "de Géo Martel" !

Et méfiez-vous désormais des potiches poltronnées

Et surtout des godiches emplumées au goudron....