un peu naif mais jolie aquarelle

nours a écrit:

je comprend pas emsi pourquoi ils t'intriguent ces deux là ?   

+ 1
ils n'ont rien d'anachronique avec 1835.
Les notables ne portaient pas les vêtements "folklo"

Ils ont l'air d'être là en touristes, spectateurs d'une scène organisée.
Enfin, c'est comme cela que je le ressens.

EmSi a écrit:

Ils ont l'air d'être là en touristes, spectateurs d'une scène organisée.
Enfin, c'est comme cela que je le ressens.

Pourquoi "touristes" ou "spectateurs" ?
J'y verrais bien, à gauche (cheveux blancs), Henri Gatien, maréchal comte Bertrand, député de l'Indre (habitant Châteauroux, à 2 km de là), qui s'est battu pour sauver les ruines de l'abbaye contre les assauts de Massicot-Pénissard (voir l'article posté par saintluc), en discussion avec le maire de Déols pour les mesures de sauvegarde à prendre (il a son dossier rouge dans la poche de sa redingote).

Pure spéculation, ne manquera pas de répondre tarz,
ben oui ! mais comment ne pas spéculer sur une scène remontant à près de deux siècles ?

J'ai adressé plusieurs mails à des érudits de Déols, avec la photo de l'aquarelle et attends leurs réponses sur les costumes et les coiffes des dames, ainsi que leurs commentaires topographiques : eau, colline ?

Pour le costume des "2 péquins", à titre de comparaison, un notaire en 1840 (dessin de Gavarni) :

nucingen a écrit:

Pourquoi "touristes" ou "spectateurs" ?
J'y verrais bien, à gauche (cheveux blancs), Henri Gatien, maréchal comte Bertrand, député de l'Indre (habitant Châteauroux, à 2 km de là), qui s'est battu pour sauver les ruines de l'abbaye contre les assauts de Massicot-Pénissard (voir l'article posté par saintluc), en discussion avec le maire de Déols pour les mesures de sauvegarde à prendre (il a son dossier rouge dans la poche de sa redingote).

Pure spéculation, ne manquera pas de répondre tarz,
ben oui ! mais comment ne pas spéculer sur une scène remontant à près de deux siècles ?

J'ai rien dit moi   
sur ce coup...   

Moi je dis..."pur spéculation!" mais bon!!!  

Ça ne semble pas être des coiffes berrichonnes   

http://www.gilblog.fr/berry_blog/hier-en-berry-s-habiller/

elles ont bouffé du cassoulet et comme les cottes à l'époque étaient hermétiques pour décourager les coquins...le gaz sortait d'une manière naturelle vers le dessus et gonflait la coiffe!!!  

Pour St LUC                 Confirmation aujourd'hui par le musée de Chateauroux, il s'agit bien de Déols
PS je n'avais pas douté

et c'est bien des bérrichonnes à coiffes gonflables...   

CATHERINE28 a écrit:

Pour St LUC                 Confirmation aujourd'hui par le musée de Chateauroux, il s'agit bien de Déols
PS je n'avais pas douté

OK Catherine, on ne doutait pas de l'identification par saintluc   
Mais que t'ont-ils dit de plus ?
Il reste à identifier, si possible le peintre et nous attendons toujours la photo macro du petit muret.

Oui je sais Nucingen mais aujourd'hui je n'ai pas eu le temps, demain sera un jour meilleur (aujourd'hui IRM à Paris, pour mon dos et..................pas d'IRM, car en panne !)
demain matin à la lumière du jour je fais la photo promis   

tarz a écrit:

et c'est bien des bérrichonnes à coiffes gonflables...   

  

Déols etait placée sous l'autorité de Cluny,, fondée sous le même modèle .. . http://grandmont.pagesperso-orange.fr/Deols.html .. l'artiste a du prendre quelques libertés avec les habillements ,, et je persiste à croire .. de plus .. que le moine au pied de la croix ne depend pas de l'ordre de St Benoit .. mais de St François .. pourquoi mystère   .. œuvre singulière et fort interessante

dacadumi a écrit:

Déols etait placée sous l'autorité de Cluny,, fondée sous le même modèle .. . http://grandmont.pagesperso-orange.fr/Deols.html .. l'artiste a du prendre quelques libertés avec les habillements ,, et je persiste à croire .. de plus .. que le moine au pied de la croix ne depend pas de l'ordre de St Benoit .. mais de St François .. pourquoi mystère   .. œuvre singulière et fort interessante

Tu as raison, Daca, sur la couleur de la bure.
Mais il n'y a plus eu de moines (pas plus Bénédictins que Franciscains) depuis 1629, date de la sécularisation de l'ancienne abbaye.
Celui-ci est donc de passage   

à Chateauroux se sont installés des franciscains derrière les cordeliers... pas très loin de l'abbaye de déols..

Les péripéties du couvent des Capucins à Châteauroux

En 1624, des frères Capucins (ordre issu des Franciscains) viennent prêcher dans les églises castelroussines avec l'accord d'Henri II de Bourbon, Prince de Condé. Après délibération de l'administration municipale, ils obtiennent l'autorisation de s'installer dans le faubourg des Guédons et les habitants eux-mêmes participent à la construction du couvent.

Wiki:
les capucins, qui se distinguaient par une longue barbe et un capuchon pointu

Une chose est sûre, et pour moi c'est la seule certitude, il s'agit bien de Déols comme l'a brillamment démontré saintluc   
Je pense aussi, comme Daca, que "l'artiste a du prendre quelques libertés avec les habillements"
Peut-être aussi avec le paysage qui entoure l'abbaye ....
Tout ceci me semble, de plus en plus, une composition et non le reflet d'une réalité   
Non, ce n'est pas "ici et maintenant" et le moine n'est sans doute pas contemporain des deux hommes en habit de ville ni même des femmes aux coiffes.
Mais cela raconte une histoire ...... laquelle ?

nucingen a écrit:

EmSi a écrit:

Ça ne semble pas être des coiffes berrichonnes   

excellent  

j'ai fait de mon mieux, mais c'est pas facile...." />

j'essaie autrement

A cause de cette femme drapée de blanc, je penserais pour un mariage à bénir.

" />

Pourtant le mariage de Châteauroux est plutôt comme cette photo.

" />

Alors pour les coiffes , je pencherais pour exagération de l'artiste.

sur ce site coiffe traditionelle du Berry
http://www.berry-passion.com/vetements_berrichons.htm

Les artistes ne sont pas des archéologues. Un dessin du 17ème siècle des archives de l'Indre (différent du plan joint ci dessous) montre Chateauroux avec Bourgdieu (Déols) en premier plan. L'abbaye n'y est pas représentée sous le bon angle. Si l'on s'en tient à l'orientation de l'abbaye dans la réalité, on tournerait le dos à Chateauroux en l'observant comme dans l'aquarelle, alors que cette ville se trouve plutôt à l'emplacement de la colline imaginée par le peintre. Les deux oeuvres n'en n'ont pas moins d'intérêt.
Par ailleurs, on est en 1835 et la peinture "de plein air" n'est pas encore entièrement dans les moeurs. Pour le plus grand nombre, les artistes ne prennent encore que des croquis sur le motif, accompagnés parfois de notations de couleurs, et réalisent leurs travaux en atelier. Pour peu que notre aquarelliste, revenu dans son "pays", n'ait relevé que l'architecture et pris quelques notations rapides des personnages   , il aura du effectivement reconstituer le paysage dans lequel s'inscrivait la scène au risque d'imaginer.
Un pélerinage important existait à Déols, en vénération d'une vierge miraculeuse et malgré la ruine de l'Abbaye, la littérature du dix-neuvième siècle (et même du vingtième) nous apprend que ce pélerinage a subsisté. A plusieurs reprises dans l'année (au 15 août entre autre) on y voit "un grand concours de pélerins venus de Saintonge, du Poitou voisin...." (Histoire du pélerinage à Notre Dame de Déols). On peut donc supposer, si l'artiste n'a pas simplement maladroitement reproduit la vérité des costumes berrichons (et particulièrement des coiffes), qu'il a représenté aussi des costumes et des bonnets d'autres contrées. C'est la même raison qui explique la présence du franciscain que daca a raison de reconnaître. Pélerin comme les autres sans doute, et peut être seul représentant de l'église ce jour là, il est normal que le prêche ou la prière lui soit confiée. En bref, une oeuvre pas magistrale peut être, mais précieuse pour l'histoire de la contrée.
Pour le plan ci dessous, même lien déjà indiqué vers les ARCHIVES DE L'INDRE

  tout à fait d'accord !
Et les coiffes doivent être limousines

celle ci y ressemble quand même!

tarz a écrit:

celle ci y ressemble quand même!

..... si tu le dis    mais elle n'est absolument pas en hauteur   

En tout cas ça c'est berrichon!!  et la réprésentation plus verticale possible comme proposé plus haut est un interprétation de mémoire de l'auteur!

@saintluc.. ta démonstration ne semble souffrir d'aucune contestation possible,, en considérant de + que Deols se trouve sur les chemins de St Jacques de Compostelle .. En septembre 1844, Prosper Mérimée passe à Déols et nous donne un court témoignage de ce qu'il voit de l'abbaye dans une lettre à Ludovic Vitet, président de la Commission des Monuments historiques : «J'ai trouvé MrJoly [l'architecte Joly-Leterme] au Bourg Dieu près de Châteauroux. Il y a là une très belle tour romane, et quelques débris d'église qui font vivement regretter la perte du reste. On a démoli en 1830 pour empêcher de tomber. Rien n'eût été plus facile, m'a-t-on dit, que de restaurer. Aujourd'hui la tour appartient à la ville, qui ne paraît pas l'apprécier beaucoup. Il y aurait quelques petites réparations à y faire, dont il faudra nous charger. Mr Joly en prépare le devis.»
Source : «La Naissance des Monuments historiques, la corrrespondance de Prosper Mérimée avec Ludovic Vitet (1840-1848)», édité par le Ministère de l'Éducation nationale, comité des travaux historiques et scientifiques. http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Chateauroux/Deols-Abbaye-Notre-Dame.htm

Rhaaaaaaaa tarz ! On peut pas parler chiffons avec toi   

Hein? chiffon fon fon les ptites marionnettes... T'as raison on peut parler de rien entre sourds...