Domaine ou Château de Montbolo Pyrénées Orientales (après 1896)

Voici ma contribution du jour :

Extrait d'une lettre (de 1981) d'un certain Mr Pierre Pacull à ma grand-mère (femme de Lucien Pujol, qui voulait en savoir un peu plus sur la jeunesse de son défunt mari). . Sa maman aurait été cuisinière au château. "... de la véranda, on dominait au premier plan un grand pré au centre duquel, à environ 50 mètres du château, un grand bassin dans lequel nageaient de nombreux poissons rouges. Lorsque Me Canal recevait les notabilités du département et de paris, il se faisait envoyer des truites qui arrivaient par chemin de fer dans des sortes de viviers en fer galvanisé et on les rejetait dans le bassin en attendant le jour où on les ferait frire. Au fond du pré, il y avait un immense verger planté de pommes (reinettes du Canada). ensuite c'était la descente vers Palalda (...) Quant à la tour qui est en vérité la copie de celle de l'église St Jacques dans l'ancien Perpignan. On y accédait de l'extérieur et tout le bas comprenait le cellier dont je me souviens qu'il était bien garni de bouteilles. Les grands crus ne devaient pas manquer (...) Le château étant bâti sur le flanc de la montagne, l'entrée de service se trouvait donc au rez-de-chaussée. On trouvait d'abord la cuisine, immense, avec son "Paradou" (?) c'est à dire les casseroles et autres ustensiles en cuivres rouges et jaunes qui tapissaient les murs. Une énorme cuisinière à bois et charbon permettait de confectionner des repas comme pour un grand restaurant. A côté se trouvait une pièce comprenant une salle de bains pour le personnel et également ce qui était magnifique pour l'époque ; le téléphone relié à Amélie-les-Bains. Grâce également à une petite centrale électrique mue par une turbine actionnée par une chute d'eau, le château était éclairé électriquement. Tout cela avant la guerre de 14, ce qui étair extraordinaire à l'époque. Pour arriver à l'entrée principale, il fallait gravir plusieurs marches en haut duquel se trouvait un perron et en dessous duquel on avait fait le chenil abritant toujours plusieurs chiens de chasse. La porte d'entrée franchie, on trouvait un grand salon de réception et attenant, un petit salon ou se trouvaient plusieurs rateliers contenant des superbes fusils de chasse aux crosses sculptées avec des incrustations (des pièces de musée en somme). Après le grand salon, la salle à manger très grande éclairée par un magnifique lustre la nuit. De l'autre côté, on accédait à un grand escalier donnant au premier étage où se trouvaient les chambres à coucher (16 environ !) J'allais oublier qu'après la salle à manger, il y avait aussi, donnant également sur la véranda, ce qui était appelé "La grande chambre" qu'occupaient Mr et Mme Canal. Quant à ma mère et moi, nous avions droit à une magnifique chambre avec deux grands lits surmontés de ciels de lit avec en face une superbe cheminée devant laquelle se trouvait une grille pour protéger des brindilles. De quoi se prendre pour un grand seigneur ! Ma description est loin d'être complète ... etc etc ...

Merci Proust ...c'est beau  on s'y croirait... Et on s'imagine bien les repas et les réceptions données dans ce "Château Rose" aménagé avec un certain confort pour l'époque cardéjà électrifié avant la guerre de 14 grâce à l'énergie hydraulique . Monsieur Naveau le propriétaire actuel de la clinique m'avait indiqué:

Bonjour,
Concernant la source ST André, elle existe toujours et alimente la clinique en eau. Elle se trouve au bord du village de Montbolo en haut du domaine.

Une conduite forcée installée par Mr CANAL alimentait aussi une turbine Pelton qui produisait l’électricité du château.

Mon père a retrouvé cette turbine et nous l’avons réinstallée dans la petite usine électrique qui a été conservée.



Probablement ce genre de turbine couplée à un alternateur:

isma a écrit:

on dirait une volière ou un poulailler

ma mère qui l'a vu me dit que c'est un élevage de faisans ...

2 photos sorties de mon album : une de la famille Canal (on reconnait Mr canal à gauche) l'autre d'excellente qualité serait une photo des domestiques en 1912 ou 13. à droite, mon arrière-grand-mère charotte Pujol-Richoux entourée de ses 2 enfants Jean et Lucien. Je pense qu'à l'extrême gauche en haut, il s'agirait de mon arrière grand-père josep. les autres ????.... ...[/quote]

au sujet d'un précédent post avec photo.. ma mère me confirme qu'elle n'a jamais eu connaissance d'une violoncelliste dans la famille. Par contre, rue Xaintrailles elle se souvient d'un grand piano à queue avec un gros tas de partitions à côté. Quelqu'un devait en jouer ...