Nettoyage par électrolyse

Hello Toutes y Tous

Petit post pour imager la technique de décapage par électrolyse pour les pièces métallique

Il faut pas grand chose:
 - un bassin
 - de la soude caustique
 - un chargeur de batterie
- de la paille de fer
 - une anode en inox (de préférence)
 - des fils électrique









Diluer la soude dans l'eau du bassin (là j'ai 2-3 Kg pour 40 litres)
Pour les branchement du chargeur :
 - le plus (+) sur l'anode plongée dans le bassin
 - le moins (-) sur la pièce à nettoyer plongée dans le bassin
Attention de ne pas mettre anode et la pièce en contacte, (ça fait péter les fusibles du chargeur)
Brancher le courant et attendre. Le temps est en fonction de la rouille/crasse/peinture à enlever, je fais au pif comme on dit.

Sortis du bain, pour la ferraille, gratter le gros
Après sous l'eau courante, frotter efficacement a la paille de fer (de l'inox en fait)
Pas hésiter, c'est du solide et ça craint pas. (c'est pas les fesses à bobone...)

Pour le cuivre, plus délicatement histoire de ne pas griffer ni entamer la surface, c'est pas le but

Qq exemples pour illustrer:

Un vieux clou de 20cm avant-après, environ 24h (pas suffisant, refaire un passage)





Une pique de herse, 24h également


Pour le cuivre, ancien falots 500/1000watt, de 35cm diamètre par 35cm par 50cm
avec peinture spéciale haute température. De l'os, même au thermique j'ai pas réussi à l’entamer d'où cette méthode
Là, plus de 48h pour y arriver en douceur








Pour la petite histoire, pour le falot j'ai utilisé une anode en cuivre
Ben le résulta est que j'ai cuivré la plaquette "constructeur" qui est en laiton
Qq temps après c'est un vieux couteau qui a subi le même sort, d'où l'importance de l'inox



Amusez vous bien et peut-être qu'avec un chargeur récent, ça vas plus vite mais bon, on fait avec ce qu'un trouve dans les vide grenier  

Chargeur récent ça marche pas mieux au contraire
Certains sont équipés d'un système qui fait qu'ils s'arrêtent si ce n'est pas une batterie au bout
Un chargeur vintage c'est l'idéal

Je me permets juste de dire que c'est à éviter sur toute pièce de valeur, le résultat du bain sur une pièce ancienne très corrodée sera une altération de l'objet, je ne parle pas de vieux clous bien sur mais il avait été décidé dans les années 1980 de proscrire ce procédé notamment pour les armes anciennes(au sein des musées concerné et ensuite des restaurateurs indépendants), par ailleurs sur les matériaux ferreux, la sensibilité à l'oxydation devient très élevée et la pièce peut se couvrir de rouille en une journée si les écarts de température jour/nuit sont assez importants.
J'ai encore des bacs de plus d'un mètre de long qui datent de cette époque utilisés avec les armes anciennes pour dérouiller le canon à l'intérieur avant de les rayer plus gros, ce qui est autorisé en MLAIC alors que le tubage est une dénaturation, à l'époque d'utilisation des carabines on avait déjà des moules en surcotes exprès(surtout le 10,4 et plus petit).

C'est un procédé comme un autre, je n'oblige personne

Il est vrai que sur une pièce du XVII-XVIII-XIX ème la meule a disque et la brosse métallique au touret déprécie nettement moins la surface et ont un rendu nettement plus esthétique

Pour les bains, la soude n'est pas indispensable le reste c'est de la flotte que c'est bien connu est un agent destructeur de tous les matériaux

Ce qui est nouveau est que la température était à l'origine de la corrosion, en physique c'est le taux d'humidité ou certain acides (sur terre en tout cas)
Un morceau de ferraille dans de l'air sec de 0° à 180° et retour à 18° ne vas pas prendre un iota d'oxydation (dans mon monde en tout cas)

Pour les armes je dis rien, c'est un monde à part (...mais je doute encore q'une piqûre dans un canon empêche de flinguer qui que ce soit)
(la belle mère me l'a répété mainte fois, ...dieu aie son âme)

Après c'est comme pour tout: y en a qui sont dans des bureaux (depuis 6 mois) et qui savent...
La question est à qui profite le crime... (entendre: que cette manière de faire et nettement mieux que l'autre même si le résultat est carrément dégueulasse)

Faite comme voul-voul, moi je respecte celui qui à fabriqué l'objet et j'essaye de l’altérer le moins possible
Chacun son point de vue...

Alors, vu qu'il y a mécompréhension de ma réponse, pour les moyens mécaniques, on ne va même pas en parler, les bourrins qui attaquent à la meule ne fréquentent pas le sujet, par contre avec un touret adapté au niveau sécurité et vitesse, une brosse à poils de 5 centièmes(qui est assez dangereuse à employer), on fait de petits miracles sur un bronzage ou un damas mouillé au dégrippant.
La température a un rôle très important avec les métaux ferreux, car dans les ateliers anciens comme le mien, on atteint le point de rosée assez vite surtout en hiver, et donc formation de condensation, qui est de l'eau distillée, donc un des meilleurs solvants, donc formation très rapide d'un voile d'oxydation qui pose problème, il y a des règles de physique inaltérables, fait en atmosphère non protégée on a de fortes chances d'atteindre ce fameux point, pour le coup de mon expérience de la température, il fait chaud chez moi ces jours mais pas plus de 34° donc je n'ai pas d'avis dans le domaine ;-)

Pour les armes PN, les fous membres du MLAIC les emploient en tir de précision jusqu’à + de 1'000yards, donc nous avons vraiment besoin de canons en très bon état à partir de 25 mètres, la désoxydation mécanique est vraiment une meilleure option que tirer avec un canon oxydé( qui plus est on vérifie ainsi les canons lisses et peu épais pour le pigeon d'argile.

Pour ce qui est du ton, j'essaie d'être très respectueux, c'est clair que le novice le voit d'un autre œil que celui qui est là-dedans depuis les années 80 et qui a vécu l'évolution notamment avec l'électrolyse…

Okapi a écrit:

Pour ce qui est du ton, j'essaie d'être très respectueux, c'est clair que le novice le voit d'un autre œil que celui qui est là-dedans depuis les années 80 et qui a vécu l'évolution notamment avec l'électrolyse…

Personnellement j'aprécie la mesure et la précision de tes réponses, et le ton que tu emploies !

Merci Largeot, pour l'info du jour en ce qui concerne le point de rosée(on emploie souvent "dew point dans les rapports de travaux), chez moi au relevé quotidien à midi, 26,4°, 65% d'humidité, et point de rosée à 20,1°, ce qui veut dire que si j'amène un objet à partir d'une pièce à atmosphère baissée à 20° je ne risque rien mais si la pièce venait par exemple de 15°, on aurait une importante formation d'humidité, la rosée en fait, sur l'objet, donc risque d'oxydation.