ça sent le platre de musée patiné...
Faudrait voir le tampon en creux...
Pour la petite histoire:
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Il y a exactement 200 ans aujourd’hui, le 20 juin 1813, mourrait le sculpteur français Joseph Chinard.
Mariée à un riche banquier dès l’âge de 16 ans, femme d’esprit, Juliette Récamier reçoit chez elle au début du XIXe siècle, hommes de lettre, artistes et savants. Son salon est l’un des plus en vue de la capitale. Mais plus encore que pour son esprit, elle est célébrée dans le Tout-Paris pour sa beauté. On la surnomme « la belle des belles » et de nombreux artistes fascinés par ses traits parfaits réalisent son portrait.
Ce buste en terre cuite sculpté par Joseph Chinard (1801-1802, LA, Getty Center) est un des plus admirés. Chinard l’exécute devant son modèle lors d’un d’un de ses séjours à Paris en 1801 ou 1802, alors qu’il logeait chez les Récamier. Juliette Récamier est représentée alors qu’elle n’a pas encore 30 ans. La réussite de ce portrait réside dans son savant équilibre entre simplicité et élégance, timidité et effronterie. La pose modeste s’oppose à l‘élégance de la coiffure sophistiquée. La tête délicatement inclinée et le regard timidement dirigé vers le bas, Juliette Récamier relève pudiquement son châle mais la transparence de ce dernier révèle sa poitrine plus qu’il ne la cache. La pose et la coiffure du modèle mettent en valeur la sensualité de sa nuque et de son dos dénudé et permettent à Chinard d’exalter ainsi la beauté légendaire de la belle Juliette.
Chinard taillera une version de ce buste dans un bloc de marbre en 1805 (Musée des Beaux-Arts de Lyon), l’année même où le baron Gérard réalise le non moins célèbre portrait peint du même modèle, aujourd’hui au musée Carnavalet.