décor au panier fleuri plutôt
je ne sais pas tarz c'est sur que c'est pas ma came
un peu d'info
Le décor rouge et bleu [7]
Jusqu’au début du XVIIIe siècle, la fabrication de la couleur rouge demeure un mystère pour les faïenciers français. L’oxyde de fer qui donne cette couleur ne parvient pas à se fixer quand il est porté aux hautes températures de cuisson de l’émail. En 1708, le peintre rouennais Denis Dorio rédige un traité dans lequel il affirme avoir découvert la recette du bol d’Arménie donnant le rouge des faïences orientales d’Iznik. Sur la foi de ce texte, on lui attribue ainsi traditionnellement l’introduction de cette couleur dans la faïence française. Le bol d’Arménie, sable ferrugineux calciné en atmosphère réductrice, se fixe plus facilement que l’oxyde de fer sur les faïences mais reste délicat à manipuler. Pour atténuer les effets de cloques ou de rétractations provoqués par sa cuisson, il ne peut être appliqué en larges aplats mais en fines stries.
En fonction de la température de cuisson et de l’épaisseur de la matière, la tonalité du rouge varie de l’ocre au vermillon. Le rouge vient rehausser les décors en camaïeu bleu, notamment les motifs de lambrequins et les chinoiseries. L’emploi de deux couleurs offre de nouvelles possibilités décoratives. Le motif du « panier fleuri », garni de fleurs rouges, encadré de lambrequins et de broderies, devient ainsi une spécialité rouennaise.
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L’ocre niellé [7]
L’ocre niellé est l’un des décors les plus originaux produits par les ateliers rouennais. Souvent associé au décor en rouge et bleu, il est l’apanage des pièces de prestige.
L’ocre niellé se compose de rinceaux noirs dessinés sur un fond ocre posé sur l’émail blanc. Sa dénomination renvoie à une technique de l’art du métal, le nielle, qui consiste en l’incrustation d’un émail noir dans un métal précieux gravé, pour mettre en valeur le dessin. La production du décor niellé dans la faïence rouennaise se limite aux années 1720-1730.