Une catalane de Quimper : Mistrangelo fait du Henriot

J'ai chiné dimanche dernier un saladier à l'évidence de Quimper, mais décoré d'un portrait de catalane, reconnaissable à sa coiffe, et marqué au dos en signature du nom d'une ville catalane " Prades " et du nombre " 134 "

Il a plus d'une fois été évoqué sur la place, ces marquages au nom des commerçants (ou de leur ville) qui passaient commande.

Si les spécialistes des faïences de l'ouest pouvaient m'en dire un peu plus sur l'origine de ce saladier : faïencerie, époque, décorateur cela me ferait grand plaisir.

D'avance merci

Dimensions : diamètre 25,5 cm, hauteur 9 cm.  Je précise que si sur la photo le fond semble blanc, en réalité la couleur se situe entre la coquille d’œuf et un jaune-orangé, et comme on le voit sur le gros plan du portrait j'ai rincé l'objet mais je ne l'ai pas encore lavé soigneusement.

ceci n'est pas très conventionnel ,tu risques des moqueries ................

par contre ,pour ma part ,j'aime la catalane

Et moi le thon à la Catalane

extra

Celle-ci est de Paul Fouillen

Henriot,
Années 30.
Pour le décorateur j'en dirai olus en fin d'aprèmidi

Oui Emsi, le personnage de l'assiette pourrait bien être un crieur public catalan avec sa "baratine" bonnet frigien rouge, sa "fache" ceinture traditionnelle rouge, peut être bien chaussé d'espadrilles, sur un fond de cote méditerranéenne.

Merci par avance de ton aide Philibert, je connais un "catalaniste" qui doit avoir si ma mémoire est exacte 2 faïences de Quimper avec des personnages catalans sur le même décor avec les mêmes couleur de décor et de fond.

Pour ma part j'ai trouvé dans le catalogue d'une vente "FAIENCES DE QUIMPER" à Quimper, le lundi 19 Décembre 2011 à 14h15 par Maître Joëlle GUERFILLON-BERGERON


http://www.interencheres.com/medias/29001/201112190029/catalogue/catalogue29001-201112190029.pdf

re-bonjour, me re-voilà.

Henriot, voyant le succès des assiettes à petits bretons auprès des premiers touristes, a eu l'idée de développer ça dans plusieurs régions.
Il a fait appel à des peintres locaux pour créer des décors qu'il réalisait à Quimper. Costumes ou paysages.
On connait bien Jacques LeTanneur, Victor Floutier, Etienne Laget , Jean René Sourgen etc... qui réalisaient des faïences folkloriques.
Ces peintres signaient leurs oeuvres, mais la mention de Quimper était omise.

Mais il y a une série bien cohérente qui est attribuée à André Galland.
Les pièces n'étant pas signées, il faut fouiller un peu pour trouver un avant projet qui, lui, est assurément de Galland. ( voir dans l' "Encyclopédie des Céramiques de Quimper" )




Voici, en prime, une chevrette du même style:



Ces pièces n'étaient pas signées ni marquées, car le touriste serait surpris de ramener un souvenir de Perpignan marqué "Quimper". Juste un numéro et , parfois, les initiales de l'auteur du décor en tout petit ( ag )

Les vérités sont faites pour évoluer avec les connaissances !

J'ai eu l'avis d'une entité culturelle qui fait référence en matière de connaissance des arts et artistes du pays catalan ou y ayant séjourné.

Ces faïences lui sont connues, elles furent fabriquées par un plasticien italien du nom de MISTRANGELLO qui sur la période 1920-1930 à tourné et cuit dans un atelier existant à Rodès, village catalan sis à 10km de Prades. Ce potier fut aussi le plasticien de George-Daniel de MONFREID.

Il semblerait qu'il s'installa dans les années 1930, à Vernet-les-Bains également à 10km de Prades, pour y créer l'atelier Domanova qui s'inspire entre autres réalisations des faïences de Quimper.

Aucune étude, aucun écrit connu sur cet artiste.

Je verrai, la semaine prochaine, côté quimper, si on a des infos sur ce sujet.
C'était justement l'époque ou Henriot développait des folkloriques.
Les archives ont en grande partie disparu, mais avec un peu de chance .......

Cadeau !!!

"Pierre Bardou-Job sera de ceux-là. Fils de Justin et céramiste, il reprend les rênes de l'atelier de céramique installé par Gustave Violet à Sant Marti (Prades}[25]. D'Aubiry à Sant Marti, il incarne dorénavant cette voie nouvelle. En 1922, au directeur du salon du goût français soucieux de connaître les artisans qui, dans notre département, fabriquent des « objets pittoresques, bien expressifs du sentiment local », Jacques Blanquer ne cite que deux noms : Mistrangelo et Bardou-Job."

LE LIEN

"Enfin, un autre artiste roussillonnais est présent, il s'agit du céramiste Pierre-Michel Bardou-Job (1887-1937), petit-fils de Pierre Bardou-Job, qui racheta l'atelier Saint-Martin de Prades, où Violet réalisa une grande partie de son œuvre."