L'impression sur verre inversé est un procédé par lequel une impression est transférée sur une feuille de verre, vernie et colorée pour ressembler à une peinture à l'huile :
L'impression est d'abord mouillée
Un morceau de verre large est recouvert de vernis
L'impression humidifiée est ensuite posée face vers le bas sur le verre et laissée sécher.
La majeure partie du substrat papier est ensuite retirée du verso de l'impression en roulant avec les doigts, laissant une fine couche de papier et l'image encrée sur le verre.
Le verso est ensuite verni à l'aide de résines d'origine naturelle, comme la térébenthine vénitienne, pour donner à l'impression un effet de transparence brillant.
Enfin, le verso de l'impression sur verre est coloré avec de la peinture, le plus souvent de l'huile [2, 3, 4, 5]
Observation visuelle et identification
Les tirages sur verre inversé ne sont pas largement connus des conservateurs et des conservateurs, en raison des archives historiques relativement limitées de leur fabrication et du fait que relativement peu d'entre eux ont survécu, compte tenu de leur nature fragile. Par conséquent, il existe très peu d’écrits sur leur création et encore moins sur leur conservation. Bien qu'il existe de nombreux articles sur des sujets connexes tels que la conservation du verre, les négatifs sur plaque de verre, l'Hinterglasmalerei et les papiers vernis, il n'existe que quelques articles perspicaces qui traitent directement des tirages sur verre inversé – le plus remarquable étant deux de Tremain, publiés par l'Institut canadien de conservation (ICC) en 1987 et 1988 [4, 5].
L'observation visuelle de l'épreuve sous verre avec différentes sources lumineuses a montré la structure stratifiée de l'objet, le support principal étant le verre. Au-dessus du verre se trouvait une couche de vernis, puis une très fine couche de papier, de consistance irrégulière et des lacunes éparses, une deuxième couche de vernis et enfin une épaisse couche de peinture. L'esthétique visuelle a été gravement compromise par les distorsions, les crevasses et les petites poches d'air entre le verre et le mince support en papier provoquées par le vernis décoloré, fragilisé et acide. La décoloration du vernis faisait que la couleur de la peinture au verso n'était pas visible depuis le recto, affectant l'appréciation de l'œuvre. En tant que tel, pour un nouveau venu dans les impressions sur verre inversé, l’application de la peinture était déroutante. Les coups de pinceau aléatoires, l'utilisation des couleurs peu attrayante et l'application presque négligente de la peinture elle-même étaient encore plus déconcertants.
Il faut préciser que, afin d'éviter les traitements interventionnels ébouriffants qui peuvent résulter de ces premières impressions élémentaires – par exemple la séparation du tirage du verre, ou le retrait du vernis – il est impératif que les tirages sur verre inversés sont identifiés avec précision avant leur traitement.