Je viens de trouver ceci : http://postale.free.fr/plus/negrin-pranville/pranville_negrin.htm
JULIEN ARTHUR PRANVILLE
Né le 7 Mars 1894 à PARIS, rue de Steinkerque - 18ème.
- Issu d'une famille de condition très modeste, élève de l'école Communale de la rue Saint-Louis en l'île et déjà remarqué par ses maîtres, boursier de la Ville de PARIS pour entrer au Lycée Charlemagne où il fit de très brillantes études jusqu'à Math élémentaires.
- Toujours prix d'excellence de ses classes, son intelligence très vive lui permit de compenser le handicap social fortement marqué à cette époque, et d'accéder comme il le méritait aux plus hautes études: Maths Spéciales et préparation à l'école Polytechnique au Lycée SAINT-LOUIS, il était reçu 6ème au concours d'entrée de 1914. Mobilisé comme Aspirant d'Artillerie, il fit les premières années de la guerre dans I'Artillerie de tranchée, blessé avec citation, il obtient sa mutation dans l'Aviation en 1916, mais sa vue non conforme ne lui permit que d'être nommé sous-lieutenant d'Observation.
A la fin de la guerre, Lieutenant d'Aviation, il reprit ses cours à l'école Polytechnique, se maria et quitta l'école en 1920.
- Entré comme ingénieur chez Kuhlmann à MARSEILLE, il n'avait pas perdu le contact avec ses camarades de promotion, et ces derniers firent appel à lui pour entrer à la Société Latécoère en 1923 comme Ingénieur de l 'Exploitation à TOULOUSE.
- Il devint rapidement l'Adjoint de Didier DAURAT qui l'avait vite remarqué. Nommé Directeur de l'Exploitation en Amérique du Sud après la création de la Cie Générale Aéropostale, il fut affecté à RIO-DE-JANEIRO en 1928. Il dirigea plusieurs missions avec Jean MERMOZ et Paul VACHET pour reconnaître les lignes.
Revenu à TOULOUSE il repartait en Mars 1930 pour BUENOS-AIRES avec les mêmes fonctions, il y fut un des créateurs du réseau de l'Aéropostale en Argentine et vers le Chili
- Il périt dans le Rio de la Plata le 10 Mai 1930 en mission officielle, avec l'équipage du Laté 28, le Chef Pilote Elisée NEGRIN, le Radio-Navigant PRUNETTA et un passager brésilien, alors qu'il venait accueillir à NATAL l'hydravion transatlantique ayant permis le premier courrier 100 % aérien entre la France et les pays d'Amérique du Sud. Tout comme le pilote NEGRIN, Julien PRANVILLE avait donné son coussin pneumatique au passager brésilien pour lui permettre de gagner le rivage mais ce dernier, probablement perdu dans la nuit n'y parvint pas. Il sera remplacé par Émile Barrière
-Julien PRANVILLE avait été décoré de la Croix de Guerre avec Palmes, il était Chevalier de la Légion d'Honneur.
-Ce grand Français a fait l'objet d'une Citation à l' Ordre de la Nation.
-De son mariage, il avait eu un fils, Pierre PRANVILLE, (Air France: une histoire d'amour) né le 12 Octobre 1923 à TOULOUSE, qui est actuellement (1974) Chef d'un important service à la Cie nationale AIR-FRANCE, et a comme épouse la fille du pilote Elisée NEGRIN avec lequel son père a trouvé la mort.
Mille mètres, le Breguet survole Carcassonne. Julien Pranville, n'ayant pas la place pour s'asseoir, est debout contre le dossier du siège pilote. Il se hausse sur la pointe des pieds pour ne rien perdre du paysage. Devant, les Pyrénées resplendissent. Le Canigou est étincelant. A la demande de l'inspecteur enthousiasmé, le pilote frôle ses pentes. Ripoll, Vich, Barcelone au loin. L'avion traverse la ville entre le Tibidabo et Montjuif, puis descend assez vivement pour se poser au Prat de Llobregat où l'on attend avec impatience les pièces de rechange qu'il apporte. L'avion-cargo se devant la baraque d'escale. Verdier descend, serre des mains. On roule un escabeau pour permettre au petit inspecteur de s'extraire de l'avion d'abord, de son immense peau de bique et de ses chaussures fourrés ensuite. Enfin, il apparaît sans tout cet accoutrement, petit, tout petit, minuscule. Présentations. Quand il apprend qu'il doit inspecter son escale, le chef de base se renfrogne. Hum... Julien Pranville aura du mal à se faire adopter.
Le matériel pour Barcelone est descendu, examiné, contrôlé. Révision rapide de l'avion, remplissage des réservoirs, vérification de l'huile. Prêt, en route. A nouveau serrement de mains.
- Merci, dit Pranville. J'ai fait avec un très beau vol, je ne pourrai oublier cette vision des Pyrénées. Puis: "Attention. Même sans moi et sans tout ce qu'on descend ici, je crois bien que vous êtes encore en surcharge." Le pilote le regarde étonné.
"Tiens ce petit inspecteur, il n'a ni les yeux, ni les oreilles dans sa poche. Il a donc parfaitement compris les conditions dans lesquelles il s'embarquait à Toulouse." source
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