Ma petite contribution à cette recherche
Parmi ceux de nos compatriotes en vue, redevables à eux-mêmes et à leurs seuls mérites de la situation qu'ils occupent et de la considération unanime dont ils jouissent, il n'en est pas, en effet, de plus sympathique et de plus justement estimé que M. Charles Martin, l'honorable industriel dont la remarquable exposition appelle et retient l'attention.
M. Charles Martin débuta comme employé de bureau et de magasin, vers 1869, dans l'une des plus anciennes et des plus honorables de nos fabriques de Limoges.
Un goût inné pour le côté artistique de notre belle industrie limousine et une heureuse prédisposition lui rendirent facile la rapide compréhension des mille détails qu'il faut posséder pour connaître et faire apprécier aux profanes la beauté et les qualités pratiques de la porcelaine ; aussi ne tarda-t-il pas à mettre à profit ces aptitudes particulières.
M. Charles MARTIN
bon renom s'est perpétué chez ses successeurs, l'importante fabrique Martin, qui n'occupe pas moins de 300 ouvriers, dispose de l'outillage le plus moderne et le plus perfectionné.
Plus et mieux que ce matériel pour lequel rien n'est négligé, les aptitudes personnelles de M. Charles Martin et le concours de collaborateurs aussi dévoués qu'intelligents assurent la marche rationnellement progressive d'une manufacture où l'aménité du patron doublée d'une autorité toute paternelle fait de lui l'ami de ses nombreux employés et ouvriers.
Si une visite à la fabrique Martin nous a intéressé par la disposition heureuse de l'installation, la marche toute méthodique du travail et la beauté des objets fabriqués, nous avons été charmé surtout du bon ordre qui y règne, de l'harmonie et de la bonne entente qui président aux rapports entre patrons, directeur, employés et ouvriers
Le long séjour qu'y font les ouvriers et employés témoigne du reste mieux qu'on ne saurait dire de ces excellents rapports suffisamment et si éloquemment montrés par la façon dont se règlent les conflits entre M. Charles Martin et le personnel dévoué qu'il occupe.
Neuf ouvriers ou employés qui comptent à la maison Martin de vingt-cinq à trente ans de services sont, en ce moment, de la part de leur patron, l'objet d'une demande de distinction que le gouvernement de la République ne manquera pas d'accorder à ces braves et honnêtes vétérans du travail.
M. Charles Martin voyageait pour la maison créée en collaboration avec feu M. Pierre Martin, son frère, dès 1871, après avoir, pendant la durée de la guerre, rempli les fonctions d'officier comptable à l'hôpital militaire, comme engagé volontaire.
Depuis cette époque, en effet, la fabrique Martin s'est fait très honorablement et avantageusement connaître tant en France qu'à l'étranger, où ses produits sont justement appréciés et recherchés.
Le confort et l'élégance des formes et des modèles, l'art et le bon goût qui président à la fabrication soignée comme au décor donnent à ces productions délicates le fini et le cachet indispensables aujourd'hui pour assurer l'écoulement d'une production journalière considérable.
Installée depuis 1882 dans l'ancienne fabrique de ■M. Pailler, fondée vers 1822 par M. Imbert Nivet, dont le
Par ses longs et nombreux voyages, M. Charles Martin a largement contribué à l'heureuse évolution commerciale, grâce à laquelle nos fabricants sont aujourd'hui en rapport direct avec l'étranger qui jusque-là ne traitait guère que par l'entremise de commissionnaires à Paris.
Universellement estimé, la sûreté de son jugement, sa bienveillance et sa bonne grâce, devenues proverbiales parmi nous, lui ont valu autant que son intelligente activité de nombreuses et très diverses fonctions en lesquelles il se multiplie de la façon la plus louable et la plus profitable aux intérêts de ses compatriotes.
Ancien juge au tribunal de commerce, M. Charles Martin a laissé le meilleur souvenir de son passage à cette magistrature consulaire où furent appréciées sa justesse de vue et son équité parfaite.
Maire de la charmante commune de Saint-Victurnien, dont il est le bienfaiteur, président du Comité limousin de la Dotation de la Jeunesse de France, membre du Conseil de perfectionnement du Cercle d'Etudes commerciales auquel il apporte le concours de ses multiples connaissances, membre du Conseil d'hygiène, délégué cantonal, président de la plus ancienne des sociétés musicales de la HauteVienne, les Enfants de Limoges, et président d'honneur du comité des fêtes musicales de l'Exposition, partout, M. Charles Martin compte des amis reconnaissants du bien qu'il fait dans la sphère étendue où rayonne sa sympathique et agissante personnalité.
Je n'ai pas pu faire plus long
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