si s'est pas de l'info ça
Le tabac et l'Egypte ancienneLa découverte de tabac, dans le baume des momies égyptiennes, remonte à l'arrivée sur le sol français de la momie royale de Ramsès II à Paris en 1976 à l'initiative de l'historienne Christiane Desroches-Noblecourt.
L'étude botanique de la momie de Ramsès II est confiée à madame Michèle Lescot, taxinomiste et spécialiste en anatomie végétale du laboratoire de phanérogamie du Museum d'Histoire Naturelle de Paris, rue Buffon. La découverte de composants de Nicotiana, parmi les débris végétaux du baume viscéral, laisse la spécialiste perplexe... Le scepticisme de ses confrères accompagne sa première constatation, car la "Nicotiana L" est un élément constitutif du tabac...américain !
Elle confie quelques échantillons à monsieur Steffan, spécialiste du laboratoire d'entomologie du Museum et non seulement celui-ci confirme les recherches de sa confrère mais en plus y découvre la présence d'un coléoptère parasite du tabac américain !
Elle décide alors d'envoyer d'autres échantillons de baume au professeur Metcalfe en Angleterre, mondialement connu pour ses travaux d'anatomie végétale. Ce dernier confirme après une étude minutieuse la présence de tabac à l'intérieur de la momie. Par la suite d'autres études seront conduites de par le monde et notamment par madame Svetla Balabanova toxicologue et médecine légiste du laboratoire du musée des Antiquités égyptiennes de Munich.
Des dizaines de momies royales et princières vont révéler des composants parfois très importants de
tabac et même de coca, dans les baumes et les cheveux des momies.
Les éléments de
Nicotiana L. observés au microscope, appartiennent aux solanacées, grande famille bien représentée sur le continent américain. Nicotiana se subdivise en soixante espèces et trois sous-genres : Rustica, tabacum et Pétunioide. (
On trouve d'autres variétés de plantes de tabac, mais uniquement endémiques en Océanie et en Australie).