Tapé chez Romina sous l'inspiration de l'intervention récente de Benben sur le sujet.
Renseignements tirés du livre "Dictionnaire des Marseillaises.
Issue d'une famille aisée, Paulette est la septième d'une fratrie de 9 enfants. Le malheur frappe cette famille, le père décède à 34 ans peu avant la naissance du neuvième enfant; son futur beau frère fiancé à sa soeur Adrie est tué à la guerre 14-18. Celle de 39-40 prend le fiancé de sa soeur Mado ainsi que deux de ses frères. Paulette reste célibataire comme trois de ses soeurs. Bravant la tradition bourgeoise de l'époque, elle décide d'entrer aux beaux-arts pour y satisfaire ses aspirations artistiques. Quant à ses soeurs, aucune n'embrasse carrière. Diplômée après un passage à la faïencerie de Saint-jean du désert, Elle loue en 1924 un atelier rue des Picpus, elle investit dans un four et l'y installe.
Passionnée par son métier, elle noue des contacts avec ses confrères de Moustiers-Sainte-Marie. La guerre ne freine pas l'essor de l'artiste et la maison Maire rue Saint Ferréol lui passe commande. Service à poissons ou à asperges Les dames de la bourgeoisie les achètent pour décorer leur salle à manger ou pour les dresser sur une table d'apparat.
En 1944, Paulette, grâce à son succès, peut désormais louer un lieu spacieux et lumineux. Elle forme de nombreux élèves dont les époux Figuères qui restent ses collaborateurs jusqu'en 1952 date de leur installation.
Paulette réplique aussi des productions de la Vve Perrin, de Saint-jean du désert, de Strasbourg et des décors chinois. Elle signe de son nom les décors qu'elle imagine et distingue les copies d'ancien, par une esquisse de pinson, ce qui s'explique puisqu'il s'agit là de la traduction en français du provençal "quinson".
Elle travaille jusqu'en 1983, date à laquelle elle vend son atelier. Le repreneur fait faillite l'année suivante date du décès de l'artiste."