La recette de cette poudre varie
de l'Irak au Maroc, chaque région et chaque femme ayant sa propre
recette. Elle transmettait de génération en génération et variait en
fonction des pays, des régions, des familles. Eau de rose, musc, noyaux
de dattes pulvérisés, clous de girofle, poudre de perle ou de corail, à
chacun ses ingrédients.
Egalement appelé kajal ou surma, le khôl est principalement constitué d’une poudre minérale composé principalement de sulfure d´antimoine (un minéral extrait des roches montagneuses). Il peut être noir ou gris selon les mélanges.
Contenu dans une petite fiole de verre, de plomb, de cuivre, d’argent ou d’or appelée mekhal, le khôl s’appliquait les yeux clos, de l’intérieur vers l’extérieur des paupières, à l’aide d’un bâtonnet, le meroued, qui pouvait être fait de verre ou de métal ou encore de bois (bois de santal par exemple), de corne, etc..
Mais au-delà de son utilisation cosmétique, le khôl a aussi toujours servi à des fins quasi médicinales,
pour se protéger des infections oculaires, des poussières ou du sable
transportés par les vents, de la réverbération solaire. C’est pourquoi hommes, femmes et enfants en
portaient. Chez les peuples du désert, les sages-femmes en mettaient
aux yeux des nouveau-nés, et ce, dès leur septième jour.