Tapis algéro-indochinois

Bonjour à toutes et tous  

Un de mes amis est intrigué depuis une soixantaine d'années par ce tapis. C'est son Père (actuellement 96 ans et ancien militaire) qui raconte l'avoir sauvé des flammes dans un temple bouddhiste en feu en Indochine. Ce grand tapis en soie mesure 1,80 x 2,20 m et a rarement été sorti de son tiroir à l'abri de l'humidité et de la lumière. Il représente une procession d'environ 80 personnages divers en fait tous les corps de métier qui se dirigent vers un temple. Ce n'est à proprement parler pas de le tapis en lui même qui pose question que son origine car au recto du tapis il y a des marques: Compagnie d'Alger avec un logo et Made in France 36 30

Hypothèse: le fond du tapis en coton ? viendrait d'Algérie, expédié en Indochine où les petites mains de là bas brodaient à la demande la soie pour leurs clients ici un temple bouddhiste.
Après tout, l'Algérie et l'Indochine étaient françaises. Pensez vous que ce schéma soit possible?
Avez vous entendu parler de cette Compagnie d'Alger. Rien trouvé en  
36 30 donne un rapport de 1,2 de même que 2,2m / 1,80 m . 36 30 pourraient être des mesures mais en quelle unité. A moins que cela soit un hasard ?

Voilà les photos pas parfaites veuillez m'en excuser mais il était plus d'une heure du matin et on avait éclusé quelques très bonnes bouteilles  
Merci pour votre aide et vos suggestions  

les seules infos sur compagnie d'Alger




inventaire des marchandises ci-après du compte de divers lesquelles se trouvent dans les magasins des sieurs Jérôme Michel Philippe Eydin aîné & compagnie d'Alger et dont ils font la consignation

http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ark:/61561/hy526wqywyn

EYDIN (Jérôme-Michel-Philippe), aîné, de Marseille, vint à
Alger, en 1817, comme négociant. Il avait alors 48 ans. Le 3
avril 1819, enregistrement de conventions intervenues, le 24
décembre précédent, entre le sieur Joseph Paret, qui a obtenu
du Gouvernement le privilège exclusif d'avoir un établissement
de commerce à Alger, et. le sieur Èydin, auquel Paret donne la
gestion du comptoir qu'il a seul le droit d'avoir à Alger. — Le
5 septembre 1820, enregistrement de deux lettres dans lesquelles
Paret fait connaître à Eydin que leur société est dissoute, él lui
prescrit de remettre à M. Chieusse toutes les marchandises dont
il est détenteur, et de revenir à Marseille.

http://revueafricaine.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/1872_096_001.pdf

Ce tapis de table est en soie brodée, un travail du Tonkin (partie nord du Vietnam actuel). Il me semble début XXe et doublé pour l'usage des colons.

Pour la scène, je pense plus pagode que temple avec le cortège d'un seigneur en palanquin et sa garde.

Merci Le Chineur et Angels pour votre expertise

donc un tapis de soie brodé venant du Tonkin début XX° représentant le cortège d'un seigneur vers une pagode. Le chineur indique qu'il a existé une société Eydin ainé et Cie à Alger  mais rien en fait sur la Compagnie d'Alger qui aurait exporté des toiles de coton servant de fond à des tapis de table en soie du Tonkin?
Je continue